AgriChaumes #3 • Entretien avec Emilie Porcher
- Bonjour Émilie, pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?
Bonjour à tous les Calmétiens, je suis Émilie Porcher. J’ai 36 ans et mon mari et moi gérons le GAEC de La Boule des Houx situé aux Grands Houx, sur le secteur de Chéméré. L’exploitation a été créée il y a 20 ans par mes parents. Je les ai ensuite rejoints en 2011 puis mon mari est arrivé en 2019.
- Quel type d’agriculture pratiquez vous ? Quelle est la taille de votre exploitation?
Le GAEC travaille autour de l’élevage de vaches laitières sur une superficie de 150 hectares. Nous faisons de la polyculture élevage, c’est-à-dire que nous produisons notre propre céréale pour nourrir les animaux.
- Comment êtes-vous arrivée à ce métier ?
J’ai su très tôt que je voulais faire ce métier. J’ai donc obtenu un bac professionnel puis un certificat de spécialisation en production laitière. Suite à cela, j’ai intégré un groupement d’employeurs pendant trois ans puis je me suis installée en 2011 sur l’exploitation où j’ai pu rejoindre mes parents.
- Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier?
Il y a énormément de choses qui me passionnent dans ce métier. Je partage un petit hobby avec mes deux filles à travers les concours d’élevage. Nous sommes allées dans plusieurs coins de la France pour présenter nos bêtes.
- J’imagine cependant qu’en tant qu’agricultrice, vous êtes confrontée à des contraintes ? Quelles sont-elles?
Un élevage laitier demande beaucoup de présence et d’astreinte du fait des deux traites de la journée. Il faut donc réussir à concilier cette vie professionnelle avec notre vie de famille, ce qui n’est pas toujours évident.
- Pour les plus curieux de nos lecteurs, pourriez vous expliquer comment s’organise votre production sur l’année et décrire une journée type?
Durant l’hiver, les animaux sont rentrés dans les bâtiments. Lors du printemps, on procède à la plantation du maïs et à l’ensilage puis il y a la saison du foin et des battages de céréales en juin. Il faut savoir que nous avons fait le choix d’avoir des vêlages tout au long de l’année pour être en capacité de produire et livrer du lait de manière régulière sur l’année. Nos journées sont rythmées par la traite du matin et du soir. La traite du matin commence à 5h30 et celle du soir à 16h.
- Qu’envisagez vous pour l’avenir ?
Dans un avenir proche, nous avons un projet de robotisation pour la traite des vaches afin d’alléger la charge de travail et être plus libres. Pour ce qui est d’une éventuelle transmission, nous n’y pensons pas pour le moment… Nous sommes encore jeunes !