AgriChaumes #1 • Entretien avec Christophe Barreau
- Bonjour Christophe, dans le cadre de notre série de reportages, nous sommes aujourd’hui au Poirier. Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?
Bonjour à tous. Je m’appelle Christophe Barreau, j’ai 56 ans. Depuis 33 ans, je suis éleveur de vaches à mon compte.
- Quel type d’agriculture pratiquez vous ? Quelle est la taille de votre exploitation ?
L’exploitation Barreau s’étend sur environ 90 hectares et est composée de 200 animaux dont environ 60 vaches allaitantes. Tout au long de l’année, je produis deux races de viande bovine, à savoir de la viande charolaise ainsi que de la viande de Blonde d’Aquitaine. Notre agriculture est labellisée via le « Label Rouge », ce qui garantit au consommateur une qualité supérieure.
- Replongeons nous 33 ans en arrière. Comment êtes-vous arrivé à ce métier ?
Cette exploitation, c’est une histoire de famille. Mes grands-parents et mes parents étaient agriculteurs ici. Je crois que c’est dans les veines. Lors de mes études, j’ai obtenu un brevet professionnel agricole (BPA) et j’ai pu par la suite reprendre l’exploitation familiale.
- Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
J’aime les animaux et la nature. C’est un métier où l’on touche un peu à tout, il y a aussi la maintenance à réaliser (constructions, mécanique, etc.).
- J’imagine cependant qu’en tant qu’agriculteur, vous êtes confronté à des contraintes ? Quelles sont-elles ?
Principalement, je dirais que nous sommes contraints de composer avec les divers changements climatiques. L’année dernière fut un test avec de très grosses chaleurs. Comme nous produisons sur place la nourriture pour nos bêtes, il faut anticiper et faire des stocks au printemps quand l’herbe est présente. Il est également important d’avoir des points d’eau pour hydrater les bêtes qui passent tout l’été dans les champs. C’est ce qui peut sauver l’élevage d’une période de sécheresse.
- Pour les plus curieux de nos lecteurs, pourriez vous expliquer comment s’organise votre production sur l’année et décrire une journée type ?
Durant l’hiver, les vaches sont rentrées dans les bâtiments et se reposent en prévision des futurs vêlages du printemps. On passe beaucoup de temps ensuite à élever et nourrir les jeunes animaux qui viennent de naître durant l’année. Concernant une journée-type, je vais débuter ma journée à 8 h et m’occuper des bêtes jusqu’à environ 13 h. Le reste de la journée est dédié à d’autres tâches telles que le paillage, les plantations de céréales pour nourrir les bêtes, l’entretien de la ferme, etc.
- Qu’envisagez-vous pour l’avenir ?
Je vous disais tout à l’heure faire partie de la troisième génération de l’exploitation familiale. Le lieu aura la chance de connaître une quatrième génération d’ici quelques années puisqu’il est prévu que ma fi lle, Marie, prenne le relais. Elle est passionnée par l’agriculture et l’élevage !
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